Conclu entre deux personnes de sexe différents ou de même sexe, le PACS est enregistré par le service de l’état civil.
La convention du Pacte Civil de Solidarité va permettre aux deux parties de définir leurs droits et obligations réciproques.
Elle se compose notamment de :
La conclusion d’un Pacte Civil de Solidarité conduit à des engagements certains. En effet, les partenaires s’engagent à une vie commune. De ce fait, ils ont des obligations réciproques. Ces engagements auront également des conséquences en matière fiscale mais aussi sur les biens des partenaires.
De plus, une inscription en marge de l’acte de naissance de chaque partenaire, avec indication de l’identité de l’autre, est effectuée.
Selon l’article 515-1 du Code civil, l’obligation de vie commune est l’objet de contrat conclu entre les deux partenaires. C’est pourquoi elle est considérée comme étant la première obligation née du PACS.
L’obligation de vie commune signifie que les partenaires doivent obligatoirement posséder une résidence commune. Celle-ci sera à fixer dès la rédaction de la convention de PACS, avant de procéder à son enregistrement par un officier d’état civil ou par un notaire.
À savoir que la vie commune est une condition nécessaire à l’imposition commune.
Extra patrimoniale, l’assistance réciproque est une aide immatérielle telle qu’une assistance en cas de maladie ou de situation de chômage.
Dans le cas où l’un des partenaires doit faire face à une maladie, qu’elle soit plus ou moins grave, ou qu’il se retrouve en incapacité de travailler, l’autre se doit de l’assister.
En d’autres termes, en tant que partenaire du Pacte Civil de Solidarité, celui est en bonne santé ou en bonne capacité se doit d’offrir à son partenaire un soutien moral, une aide physique, etc.
En tant que partenaires de PACS, vous êtes solidaires des dettes contractées pour les besoins de la vie. Vous êtes donc responsable ensemble du paiement des dettes de l’un ou de l’autre.
En revanche, il existe des exceptions à ce principe de solidarité. Vous ne serez pas solidaires s’il s’agit de :
Dans ces deux cas, chaque partenaire est responsable des dettes qu’il aura personnellement contractées, avant ou pendant le PACS.
Tout comme les obligations réciproques, certains droits influent sur le PACS.
Dès la première année de PACS, les partenaires peuvent bénéficier d’une imposition commune.
À partir de la signature du Pacte Civil de Solidarité, le couple est considéré comme étant un seul foyer fiscal. De ce fait, chaque partenaire peut avoir droit à une part de quotient familial.
Dès que la signature du PACS est réalisée, les partenaires doivent en informer l’administration fiscale dans les 60 jours qui suivent.
Le calcul des aides proposées par les différentes administrations prend en compte les ressources des deux partenaires. C’est pourquoi le montant peut être différent de celui qui serait octroyé à chacun individuellement.
En revanche, le PACS fait naître des droits pour les partenaires dans leur vie professionnelle.
Ils peuvent bénéficier :
De plus, si l’un des partenaires est dans le secteur de l’administration, il bénéficie d’une priorité de mutation pour un rapprochement familial.
Le PACS ne permet pas au partenaire étranger d’obtenir la nationalité française. En revanche, il va servir à ce partenaire pour obtenir un titre de séjour.
Lors de la rédaction de la convention du Pacte Civil de Solidarité, le couple devra choisir entre le régime de la séparation de biens ou celui de l’indivision :
Si aucune précision n’est apportée à ce sujet dans la convention, automatiquement le PACS sera soumis au régime de la séparation de biens.
Concernant les enfants communs du couple, la mère bénéfice de l’exercice de l’autorité parental dès lors que son nom figure sur l’acte de naissance de l’enfant. Le père ne bénéficie de l’autorité parentale que s’il reconnaît l’enfant.
Le PACS fait aussi naître une obligation alimentaire vis-à-vis de l’enfant.
En revanche, les deux partenaires n’auront pas d’obligation alimentaire envers les enfants de leurs partenaires avec qui ils n’ont aucun lien de filiation.
Le Pacte Civil de Solidarité bénéficie d’avantages comme d’inconvénients.
Les avantages du PACS sont les suivants :
Protéger les droits des partenaires homosexuels.
Les inconvénients du PACS sont les suivants :
Le Pacte Civil de Solidarité peut avoir des conséquences sur les impôts des partenaires.
En effet, le PACS permet à deux personnes de partager les mêmes droits et obligations fiscaux.
Les couples pacsés auront l’avantage de profiter d’un abattement fiscal commun de 5 500 € pour la déclaration de leurs revenus communs, ce qui leur donnera une réduction d’impôt certaine.
Également, ils pourront bénéficier d’exonérations fiscales supplémentaires dans le cas d’une donation ou d’une succession, et d’un abattement supplémentaire pour le calcul de l’impôt sur le revenu.
Le PACS permet aussi aux couples de partager leurs charges et donc, de profiter d’un crédit d’impôt, ce qui va servir à réduire les impôts sur le revenu en fonction des dépenses effectuées par chacun des partenaires.
Le PACS sert, aux couples qui y sont engagés, de se constituer un patrimoine commun en bénéficiant d’avantages fiscaux liés à la transmission de ce patrimoine. Ainsi, les plus-values immobilières et les donations reçues pourront être exonérées partiellement, ou totalement.
Au décès d’un partenaire de PACS, le partenaire survivant peut recevoir les biens du défunt si un testament a été préalablement rédigé. C’est alors qu’il sera exonéré des droits de succession. En l’absence de testament, le partenaire ne sera donc pas considéré comme héritier.
Les partenaires de PACS ont la possibilité de procéder à une donation pour transmettre les biens de leur vivant. Le montant de l’abattement sur donation sera semblable pour un partenaire de PACS que pour un époux.
Également, les partenaires de PACS sont exclus du bénéfice de la pension de réversion. C’est à dire que, dans le cas du décès d’un partenaire qui a été marié dans le passé, sa pension sera attribuée à son ancien(ne) époux(se), selon la durée du mariage. Si le défunt était un salarié du privé ou un fonctionnaire, alors, le conjoint survivant aura droit à un versement du capital décès.
Le PACS est un contrat légal qui permet à deux personnes de s’engager et de partager des droits et des obligations. Quant à lui, le mariage octroie des droits et des responsabilités qui sont plus étendus que ceux du PACS.
Si vous souhaitez vous PACSer auprès d’un notaire, le prix sera, en moyenne, de 101,41 € TTC. Ces frais comprennent la rédaction de la convention de PACS.
En passant par la mairie, vous n’aurez aucun frais à débourser puisque vous rédigerez la convention seul.
Pour conclure le PACS, il faudra fournir :
Pour la rupture du PACS, il faudra rédiger un acte de rupture et le déposer à la mairie ou à la préfecture compétente.